Salaire ou dividendes : lequel offre le plus d’avantages ?
Si vous vous posez ou êtes déjà posé la question, vous avez surement entendu parler de la “Flat Tax”, qui correspond à un taux d’imposition de 30%.
En tant qu’experts-comptables, nous rencontrons fréquemment des entrepreneurs qui ne jurent que par les dividendes, au motif qu’ils bénéficient d’une fiscalité très avantageuse, appelée « flat tax », qui correspond à un taux d’imposition de 30%. C’est en réalité une grosse erreur !
Tout d’abord, qui dit dividendes, dit deux couches d’imposition : la société paye d’abord de l’impôt sur les sociétés, puis l’entrepreneur paye la flat tax. Si l’on considère l’ensemble de la chaine de taxation, le taux réel d’impôt sur les dividendes est de l’ordre de 50%.
L’alternative aux dividendes, c’est le salaire. Certes, le salaire supporte des cotisations sociales qui, sur le papier, ont des taux plus élevés que les 30% de la flat tax, mais l’équation est beaucoup plus complexe !
Tout d’abord, ces cotisations sociales ouvrent des droits à la retraite et à la prévoyance, quand la flat tax n’est quant à elle que du pur impôt, sans aucune protection sociale pour l’entrepreneur.
Pour certains, flat tax rime donc avec sacrifier ses droits sociaux pour gagner plus. Encore une erreur !
En effet, cotisations sociales et salaires sont déductibles de l’impôt sur les sociétés, et permettent ainsi de supprimer une des deux couches d’impositions auxquelles sont soumis les dividendes. Dans bien des cas, la prise d’un salaire donne en réalité un revenu net d’impôt équivalent, voire parfois supérieur à celui de dividendes soumis à la flat tax.
C’est contre-intuitif certes, mais qui a dit que le système français était simple à décrypter ?