Holding et rachat d’entreprise : Comment ça fonctionne ?
Lorsque l’on projette d’acheter une société, il est très fréquemment conseillé de constituer une holding.
C’est cette holding qui va acheter les titres, en s’endettant auprès de la banque pour pouvoir payer le prix au vendeur.
Au fil du temps, la holding remboursera l’emprunt avec les dividendes remontant de la société rachetée. Ce sont les fameuses opérations dites de « LBO ».
L’intérêt d’un tel montage repose deux un double effets de levier.
Tout d’abord, il y a un effet de levier financier !
Une petite entreprise génère une rentabilité comprise entre 10 et 20%.
Lorsque vous rachetez cette société avec un emprunt, vous allez payer un taux d’intérêt à la banque de l’ordre de 1 à 2%. C’est le différentiel entre ces deux taux qui génèrent l’effet de levier.
Le fait que la banque se rémunère moins que ce que la société racheté génère, améliore la rentabilité de votre propre investissement.
Le deuxième effet de levier est fiscal !
Si vous achetez les titres de la société en nom propre, vous allez devoir prendre des dividendes pour rembourser l’emprunt.
Aujourd’hui, la fiscalité sur les dividendes est généralement de 30%. Donc si vous devez rembourser une charge d’emprunt de 70, vous avez besoin de prélever 100 de dividendes pour payer à la fois l’emprunt et l’impôt.
Si vous passez par une holding, la fiscalité est différente.
En effet, la holding qui perçoit des dividendes de sa filiale bénéficie d’un régime fiscal de faveur, appelé le régime « mère-fille », et qui lui permet d’être quasiment exonérée d’impôt (entre 0,8 et 1,4%). Donc si votre holding doit assumer une charge d’emprunt de 70, elle n’aura besoin de prélever de 71 de dividendes.
Ainsi, ce régime fiscal favorable aux holdings vous permet d’augmenter considérablement votre capacité de remboursement et donc d’emprunt.